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 Le Hussard sur le toit

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Mara*
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Mara*


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MessageSujet: Le Hussard sur le toit   Le Hussard sur le toit Icon_minitimeSam 2 Avr - 0:47

Le Hussard sur le Toit (1995)


Le Hussard sur le toit Rappeneau-hussard

Année de production : 1994
Date de sortie cinéma : 20 Setembre 1995
Film disponible en DVD depuis le : ?

Réalisé par Jean-Paul Rappeneau
Produit par René Cleitman, Bernard Bouix
Écrit par Jean-Claude Carrière, Nina Companezz, Jean-Paul Rappeneau
D'après l'œuvre de Jean Giono
Long-métrage français
Genre : Adaptation de livre, Drame
Récompenses : César du meilleur son, César de la meilleure photographie

Stills
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Casting
~ Juliette Binoche
~ Olivier Martinez
~ Isabelle Carré
~ François Cluzet
~ Jean Yanne
~ Pierre Arditi

Quelle est l'époque historique concernée ?
Nous sommes sous la monarchie de Juillet (1830-1842), sous le règne de Louis-Philippe. Le film s'intéresse à l'épidémie de choléra ayant ravagé la France au cours de l'année 1832 et qui a fait plus de 18500 morts rien qu'à Paris. Parallèlement le film s'intéresse à la Crise d'Italie (1832-1838), le protagoniste principal ayant été obligé de fuir son pays en raison des évènements s'y déroulant. En effet l'Autriche a, à ce moment-là, des velléités de prendre le contrôle de l'Italie, idée à laquelle la France s'oppose. Le héros, Angelo, colonel de Hussards lutte contre l'armée autrichienne afin de préserver l'indépendance de son pays. Il doit s'enfuir de celui-ci et rejoint donc la France qui supporte la cause italienne où il cherche à retrouver d'autres insurgés exilés.

Est-ce une adaptation fidèle de l'histoire ?
L'Histoire est actrice à part entière du film mais s'efface au profit d'évènements ordinaires. Cependant les évènements essentiels retracés (épidémie de choléra, crise d'Italie etc.), sont absolument fidèles à la réalité historique, secondés par des costumes et des décors qui n'ont pas à rougir d'un quelconque anachronisme. Les dates mentionnées dans le film (notamment relatives à la fin d'épidémie), sont également véridiques.

Bande-annonce

Résumé :
Provence, 1832. Angelo Pardi (Olivier Martinez), jeune colonel de hussards italiens poursuivi par l'armée autrichienne, s'est exilé en France. Alors qu'il décide de rejoindre d'autres insurgés à Manosque, il se retrouve pris au beau milieu d'une épidémie de choléra meurtrière. Tandis que la Provence se transforme en cimetière à ciel ouvert et que de toutes parts, la mort, sous toutes ses formes, rôde autour de lui, Angelo se lance dans un périple insensé pour rallier Manosque sauvagement touchée par le mal. C'est là qu'il rencontre Pauline de Théus (Juliette Binoche), jeune aristocrate au tempérament fougueux. Peu effrayée par l'atrocité du choléra, celle-ci veut par tous les moyens rejoindre son domaine de Théus où son mari l'attend.

Contre toute-attente, son chemin et celui d'Angelo sont amenés à se croiser et se défaire sans fin. Ainsi le jeune homme décide-t-il de l'accompagner jusque chez elle et tous deux entament un voyage difficile à travers une Provence ravagée et où la maladie et la souffrance révèlent à leurs yeux le pire et le meilleur de l'humanité. Rapidement ils vont comprendre que leur seule chance de survie, c'est l'autre.

Les moments marquants :
~ Quand Angelo découvre le premier village ravagé par le choléra.
~ Angelo poursuivi dans les rues de Manosque.
~ La rencontre de Pauline & Angelo.
~ Quand Angelo découvre que la petite institutrice et ses étudiants sont morts.
~ La nuit passée dans la maison au cours de laquelle Angelo sauve Pauline.
~ La scène finale.

Ils ont dit dans ce film : "Laurent de Théus avait compris bien avant Pauline que si un jour elle décidait de le rejoindre, il ouvrirait sa main et la laisserait partir" [narrateur]

[Pauline] - Vous êtes toujours comme ça, aussi cérémonieux ?
[Angelo] - Vous trouvez ça ridicule ?

"On voit que vous n'avez jamais aimé personne" [Pauline]

Stills
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CRITIQUE
Votre avis :
Je ne pourrai jamais être objective en parlant de ce film. Jamais. La ouvrages formant la saga du Hussard sont incontestablement mes livres préférés et l'adaptation que Rappeneau propose du roman le plus connu de celle-ci, un de mes films préférés. Pourtant, c'est un film curieux, lent, douloureux, maladif, qui prend à la gorge et aux tripes. Du Rappeneau à tous les niveaux. Dans cette Provence gorgée de soleil, qu'il filme comme un tableau, la mort a des allures d'héroïne antique immortalisée comme un chef-d'oeuvre. Rien n'est jamais laissé au hasard, rien n'est fortuit.

Adapter Giono à l'écran, relève pourtant de l'impossible. Le Hussard sur le Toit, pavé de 500 pages se compose pour plus de 75% du roman de descriptions. La Provence chère à Giono y est dépeinte mille et mille fois avec des mots incroyables, forts, inusités, originaux. Giono est un peu le Baudelaire du roman : il sait faire du beau avec de l'atroce. Tel Baudelaire et sa Charogne, Giono nous décrit avec force de détails et d'adjectifs terribles, l'infamie du choléra. Et c'est beau. Curieusement. Ca met même mal à l'aise - atroce moment où Angelo s'approchant de Manosque croit sentir une délicieuse odeur de faisan grillé qui l'affame encore plus et découvre peu après que c'est en réalité l'odeur des corps des cholériques que l'on brûle... - Et sans mots, rien qu'avec des couleurs, des plans artistiques à couper le souffle et un casting irréprochable, Rappeneau rend à ce roman, toute sa magnificence.

L'histoire du Hussard sur le Toit est évidemment une histoire d'amour. Mais je n'en ai jamais vu, lu d'aussi belle. Pas même Romeo & Juliet, pas même tant d'autres noms de la littérature, n'ont pour moi la force et la beauté de Pauline & Angelo. Ils s'aiment de cet amour qui ne s'explique pas, ne s'exprime pas vraiment, sauf à travers des gestes pudiques qui défient toutes les conventions du genre. Ils ne s'embrasseront jamais, ne coucheront jamais ensemble. Giono et Rappeneau n'ont pas besoin d'évoquer les plaisirs charnels pour que l'on comprenne que ce qui unit Pauline à Angelo est bien au-delà de tout cela. Preuve en est, cette scène érotique et sensuelle au possible où Angelo déshabille Pauline et la frictionne, encore et encore, au bord de la folie et de la passion, pour la sauver. C'est presque bestial, transcendant et tétanisant. La seule fois qu'il touchera jamais le corps aimé. Au bord de l'agonie.

J'aime leur histoire car elle est en marge des stéréotypes et des idées reçues. On ne sait jamais à quoi s'en tenir avec eux. Et l'Angelo d'Olivier Martinez est absolument incroyable. Jamais je n'aurais cru pouvoir supporter la vision d'un Angelo sur grand écran, tellement celui décrit par Giono est unique. Et pourtant... Olivier Martinez a tout d'Angelo : sa beauté farouche, sa mine renfrognée, son attitude arrogante, son air maussade. Tout. Car Angelo n'est qu'un homme, plein de défauts et de faiblesses. Ce qui le rend encore plus attachant et imprévisible. Juliette Binoche est égale à elle-même, magistrale d'un bout à l'autre, pleine de fièvre sous son air d'aristocrate hautaine. Pleine de rêves.

J'aime ce livre, ce film, car nous y suivons le destin insolite de deux êtres des plus ordinaires. La seule héroïne du livre, du film : c'est la Mort.

Et la fin de Rappeneau, évoque tout en subtilité une suite que Giono a écrit et qui est à lire... ou supposer...

Nombre d'étoiles (sur 5) : ★★★★★

Ils ont dit de ce film :

Jean-Paul Rappeneau, incontestablement, est un inventeur. Un créateur. Un créateur qui s'est plu, par amour pour Giono, à illustrer ­ parfaitement ­ Le Hussard sur le toit. Mission impossible accomplie. (Pierre Murat, Télérama, 1995).

Le cinéaste est également resté fidèle à l'esprit légendaire du livre, son côté picaresque, romanesque: tout comme l'œuvre originelle, roman de formation, le film est lui aussi le récit d'un itinéraire initiatique. Fidèle encore à la vision du monde et des hommes qui était celle de Giono. (L'Express, 1995).

Jean-Paul Rappeneau a moins cherché à être fidèle à Giono qu'aux émotions suscitées en lui par le roman. «Pour rendre hommage à Giono, dit-il, j'ai dû l'oublier.» Et pour cela il avait la bénédiction de Giono lui-même, selon lequel un film devait être d'abord «fidèle à l'art cinématographique»; et celle de sa fille, Sylvie, qui lui a dit, avant qu'il n'entame son épopée cinématographique: «Changez tout, mon père aurait adoré ça.», (L'Express, 1995).

Pourquoi faut-il voir (ou ne pas voir) ce film ?
J'ai toujours été réticente en matière d'adaptations d'œuvres littéraires car quand on aime un livre, on apprécie rarement l'adaptation qui en est faite. Quelques belles exceptions, à l'image du Hussard de Rappeneau - ou des adaptations de Forster par Ivory - changent la donne. Le Hussard sur le Toit est de ces films qui se noient dans l'Histoire et vous prouvent qu'il n'y a pas besoin d'avoir "un grand nom" auréolé de gloire ou de légende pour avoir vécu ladite histoire. Un film pour ceux qui aiment les petites histoires perdues dans l'Histoire. Un film pour ceux qui n'ont pas peur de se sentir oppressés par la moiteur de cette Provence agonisante, par la lenteur des plans qui se font et se défont au rythme des corps qui pourrissent. Un film sur la Mort, sur l'angoisse de la Mort qui les effraye tous, sauf Angelo et qui comme une ode à la liberté, vous criera que dans l'Histoire, la vie se fraye toujours un chemin.


Vous avez vu ce film ? N'hésitez à poster votre avis ci-après !

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